St VINDICIEN, (632-712) le saint du mois
Vindicien naquit vers 632 à Bullecourt-en-Artois, et eut pour maître spirituel St Eloi, évêque de Noyon et Tournai. Il fut remarqué par St Aubert, évêque d’Arras et Cambrai, qui l’ordonna prêtre. Il fut choisi comme évêque de Cambrai, par acclamation du clergé et du peuple, succédant à Aubert. Les tâches principales de l’évêque, aux temps mérovingiens, était de conseiller les rois, et de fonder des abbayes. Il s’agissait d’unifier sous l’autorité royale de vastes territoires, et de conter ainsi les ambitions sauvages de chefs de bande pour qui la force tenait lieu de vertu et de morale. C’est ainsi que Vindicien fonda l’abbaye d’Honnecourt sur l’Escaut (631), et consacra l’abbaye St Pierre d’Hasnon (635), fondée quelques années auparavant par Jean et Eulalie, les enfants du Comte d’Ostrevent.
Il s’en prit aussi au roi de Neustrie Thierry III, qui avait fait assassiner St Léger, évêque de Langres (678). Le martyrologe romain nous laisse une description surprenante : « En Hanonie (Hainaut), St Vindicien, évêque d’Arras et de Cambrai, après le martyre de St Légér, (678), exhorta Thierry III, roi de Neustrie, à expier ce crile par la pénitence ».
Vindicien mourut en 712 à « Brosella » (Bruxelles, qui faisait alors partie du diocèse de Cambrai) ou Broksele)
Méditation des 9 et 10 janvier
A l’approche de la Semaine pour l’Unité des Chrétiens, le pape François nous indique quelques chemins praticables :
« Lorsqu’on accueille l’autre de tout cœur, on lui permet d’être lui-même en lui offrant la possibilité d’un nouveau développement. Les cultures différentes, qui ont développé leurs richesses au cours des siècles, doivent être préservées, afin que le monde ne soit pas appauvri. Il faut cependant les stimuler à faire jaillir quelque chose de nouveau dans la rencontre avec d’autres réalités. On ne peut ignorer le risque de se retrouver victime d’une sclérose culturelle. Voilà pourquoi nous avons besoin de communiquer, de découvrir les richesses de chacun, de valoriser ce qui nous unit et de regarder les différences comme des possibilités de croissance dans le respect de tous. Un dialogue patient et confiant est nécessaire, en sorte que les personnes, les familles et les communautés puissent transmettre les valeurs de leur propre culture et accueillir le bien provenant de l’expérience des autres. »
(Fratelli Tutti, n° 134).
Alors que se lèvent les ouragans de l’incompréhension mutuelle entre dominants et dominés : débats autour de l’esclavage, machisme, oppositions raciales, élimination de personnes ou de peuples à la culture différente, oppression sexuelle, me too, occupation de territoires conquis, décisions économiques non concertées, amplification des rapports de force, refus des règles protectrices des minorités, de la démocratie, etc…le message de François apparaît loin d’être obsolète….
Méditation préparée par le p. Jean-Marc Bocquet