Méditation des Samedi 26 et Dimanche 27
LA SAINTE DE CHEZ NOUS : Ste PHARAÏLDE
Un prénom qui n’est plus guère donné… Pharaïlde, née vers 650, était fille de Théoderic, un militaire compagnon du roi mérovingien. Elle naquit dans la région du Brabant, ou à Gand, la ville qu’évangélisa St Amand. Son éducation humaine et religieuse lui fut donnée par Ste Gertrude, elle-même fille spirituelle de St Amand, au monastère de Nivelles. Elle fit vœu de chasteté, mais fut néanmoins mariée à un propriétaire saxon, qui possédait des biens à Bruay s/ l’Escaut, au pays de St Saulve et de Superius, qui avaient fondé un prieuré au village de Brena, qui devint St Saulve. Guy tomba vite malade, et Pharaïlde le soigna jusqu’à sa mort. A la tête d’une imposante fortune, elle passa sa vie à secourir les plus nécessiteux, et mourut à l’âge de 90 ans, considérée de son vivant comme une sainte. On raconte qu’elle accomplit des miracles : faire surgir une source, qui a coulé jusqu’à ce qu’elle ne fût recouverte par mesure de sécurité, dans les années 50. Plus étrange, la résurrection d’une oie qui avait été capturée et mangée par un paysan de Bruay. C’est devenu son attribut (signe distinctif des saints, comme le marteau de St Eloi).
Pourquoi les saint(e)s de l’époque mérovingienne sont-ils pour la plupart de lignée seigneuriale ?
Ce n’est pas qu’une incompatibilité particulière pèse sur les pauvres, les paysans ou les commerçants. Les chefs militaires, plus bandits que prudents humanistes, se devaient de suivre leur souverain dans tous les aspects de leur vie. La religion allait de soi. Clovis avait embrassé la foi chrétienne, comme ses successeurs. Une démarche de foi, sans doute, plus marquante chez sa femme Clotilde. Mais aussi un habile calcul politique, qui lui valait d’obtenir les bonnes grâces du pape et de l’Eglise, qui recueillaient l’héritage de la science et de la culture latines. Plus que les hommes, tout consacrés à la guerre, les femmes en étaient pénétrées L’instruction passait par les monastères. Dès lors, les leaders politiques de l’époque étaient tous, au moins dans la forme, imprégnés de la doctrine chrétienne. Conquérir un pays, c’était aussi lui imposer la foi du vainqueur. Les habitants des pays (« pagani ») conservaient leurs anciens rites et coutumes, qui ont longtemps survécu. Voilà pourquoi St Amand était autant administrateur politique qu’évêque.
Fratelli Tutti, Tous frères n° 77
Voir venir le monde d’après… Choisir l’Espérance et la solidarité, comme nous l’indique François...
« Chaque jour, une nouvelle opportunité s’offre à nous, nous entamons une nouvelle étape. Nous ne devons pas tout attendre de nos gouvernants : ce serait puéril. Nous disposons d’un espace de coresponsabilité pour pouvoir commencer et générer de nouveaux processus et transformations. Soyons partie prenante de la réhabilitation et de l’aide aux sociétés blessées. Aujourd’hui, nous nous trouvons face à la grande opportunité de montrer que, par essence, nous sommes frères, l’opportunité d’être d’autres bons samaritains qui prennent sur eux-mêmes la douleur des échecs, au lieu d’accentuer les haines et les ressentiments. Comme pour le voyageur de notre histoire, qui passait par hasard, il suffirait d’être animé du désir spontané, pur et simple, de vouloir constituer un peuple, d’être constant et infatigable dans le travail d’inclure, d’intégrer et de relever celui qui gît à terre ; même si bien des fois, nous nous sentons débordés et condamnés à reproduire la logique des violents, de ceux qui ne s’intéressent qu’à eux-mêmes, qui ne répandent que confusion et mensonges. Que d’autres continuent à penser à la politique ou à l’économie pour leurs jeux de pouvoir ! Quant à nous, promouvons le bien et mettons-nous au service du bien » …