Méditation
des 14 et 15 novembre 2020

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Méditation des 14 et15 Novembre 2020, 23ème Dimanche ordinaire

 

Fratelli Tutti, N° 86. (Pape François)

 

« Parfois, je m’étonne que, malgré de telles motivations, il ait fallu si longtemps à l’Eglise pour condamner avec force l’esclavage et les diverses formes de violence. Aujourd’hui, avec le développement de la spiritualité et de la  théologie, nous n’avons plus d’excuses. Cependant, il s’en trouve encore qui semblent se sentir encouragés, ou du moins autorisés par leur foi, à défendre diverses formes de nationalismes, fondés sur le repli sur soi, des attitudes xénophobes, le mépris,  voire les mauvais traitements à l’égard de ceux qui sont différents. La foi, de par l’humanisme qu’elle renferme, doit garder un vif sens critique face à ces tendances et aider à réagir rapidement quand elles commencent à s’infiltrer. C’est pourquoi il est important que la catéchèse et la prédication incluent plus directement et clairement le sens social de l’existence, la dimension fraternelle de la spiritualité, la conviction de la dignité inaliénable de chaque personne et les motivations pour aimer et accueillir tout le monde. »

 

Les chrétiens et l’esclavage

L’esclavage en Egypte tient une grande place dans l’Ecriture. St Paul recommande à Philémon de traiter Onésime, non comme un esclave, mais comme un frère (Philémon, 15-16). Cet esprit de fraternité traversera le temps de l’Eglise. Les évangélisateurs du VIIème siècle auront le souci premier de libérer les esclaves. Ainsi St Géry. Par la suite, les religieux qui accompagnèrent les envahisseurs européens défendirent farouchement les Amérindiens victimes du génocide perpétré par les conquistadors : ainsi Bartolomé de las Casas Cette œuvre de justice fut poursuivie par des religieux(ses), comme Anne-Marie Javouhey, en Guyane et à la Réunion. Elle fonda la congrégation de St Joseph de Cluny.           Il est envisagé qu’elle figure parmi les « femmes résistantes » qui doivent être évoquées à la maison natale de Louise de Bettignies.

 

Les saintes du jour

Ste Gertrude de Nivelles (16 novembre)

Ste Gertrude nous conduit aux origines mêmes de la christianisation de notre région.  Elle est née en 625, dans la puissante famille des « Pippinides », dont est issu Charlemagne. Son père était Pépin de Landen, et sa mère, Itte Idoberge, qui reçut le voile monastique de St Amand, alors évêque de Maastricht. Elle avait pour frère Grimoald, qui fut lui aussi « maire du palais (Premier ministre) de Sigebert III. Gertrude se passionnait pour les Saintes Ecritures, et elle reçut elle-même le voile de St Amand. Elle fonda l’abbaye de Nivelles, qui comptait 2 communautés, l’une féminine, l’autre masculine.  Pendant que sa sœur Ste Begge fondait celle d’Andenne, sur la Meuse. Une abbesse était à cette époque une vraie cheffe d’entreprise, très écoutée des responsables politiques.  Elle se consacra à améliorer la condition des serfs (servi, esclaves) qui travaillaient sur ses domaines.       Elle est devenue la patronne des jardiniers, des fileuses et ….des chats. Elle était invoquée contre les souris et les rats. C’est pourquoi elle est souvent représentée avec une souris escaladant sa crosse. Ste Gertrude est représentée sur un des vitraux de l’église Ste Thérèse à St Amand.

 

Ste Maxellende de Caudry (13 novembre)

C’est aussi à l’époque mérovingienne que vécut Maxellende. Fille d’un seigneur de Caudry, elle avait été promise à Harduin d’Amerval. Elle avait fait le vœu de se consacrer au Seigneur, et  refusa ce mariage Harduin la pourchassa et l’assassina. Il tomba aveugle. Elle fut inhumée à St Souplet (St Sulpice), près du Cateau-Cambrésis, et ramenée plus tard à Caudry. Sur le parcours, Harduin croisa le cortège, se repentit et retrouva la vue.

 

 

PRIERE EN TEMPS DE CONFINEMENT

Seigneur, toi qui nous as permis de tracer notre chemin dans la vie, nous ne savons plus où nous en sommes. Nos projets en ruine, nos relations empêchées, notre sérénité combattue, notre avenir .dans le brouillard. Nous sommes privés d’exprimer notre amour, par ces simples signes qui jaillissent tout droit de notre cœur : nous devons puiser nos forces au plus profond de notre être.

Nous avons besoin de lucidité, de ténacité, d’amis fidèles. Nous avons besoin de ne pas nous sentir seuls, de projets, de la tendresse de ceux qui nous sont chers. Toi, Jésus, tu as connu la solitude au Jardin des Oliviers, tu as été vidé de toute ta vitalité. Tu as paniqué en te sentant abandonné. Il n’y avait auprès de toi que ta mère et quelques amies.  Mais nous savons que ce que nous éprouvons, tu en es pénétré.

Nous te le demandons, fais que nous ayons la force de résister au découragement. Que nous soyons assez  créatifs pour déceler les services que nous pouvons rendre à notre prochain. Ouvre nos cœurs et nos yeux, nos mains  et notre intelligence. Tu es présent tout près de nous, dans le regard de la maman qui veille son enfant, dans la main de l’enfant qui saisit celle de son papy, dans le sourire du malade qui se sait guéri. Dans les pleurs de la famille en deuil qui ne peut accompagner son parent. Nous allons vers toi, donne-nous la paix et même, si c’est possible, la joie.

Et fais que nous puissions enfin nous rassembler pour tenir bon et te célébrer.

Méditation et prière du p. Jean-Marc Bocquet

 

Article publié par Sandrine' Declercq (paroisse de St Amand • Publié le Samedi 14 novembre 2020 • 1159 visites

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