Méditation du Dimanche
08/11/2020

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MEDITER AVEC FRANCOIS, NOTRE PAPE                                             8 novembre 2020

               J’entends dire souvent : « Je ne regarde plus les infos à la télé. Elles me mettent le moral par terre… » Les nouvelles du monde ont de quoi nous désespérer. Plus près de nous, nous sommes accablés par les malheurs qui frappent des familles, des personnes que nous connaissons. Léa, 12 ans, s’est suicidée à cause du harcèlement qu’elle subissait au collège… On ne sait comment éliminer ce virus qui paralyse la vie des personnes, des familles, des associations, qui met en chacun ces sentiments destructeurs que sont la méfiance, la division et la peur. Un surcroît de vie, un courant frais de confiance et de joie de faire ensemble, tel est notre désir profond.

               La vie des peuples, l’art de vivre ensemble, le respect mutuel sont aussi mis en péril. Les élections américaines, qui nous ont tenus de longues heures en éveil, ont révélé des attitudes, des propos, des attaques haineuses qu’on croyait bannis à tout jamais de notre vie sociale. « Tutti fratelli », tous frères, apparaît comme une naïveté, un élan de tendre rêveur, le vestige d’une morale chrétienne ringardisée…Mais notre pape nous suggère une analyse lucide et réaliste, tout droit issue de l’Evangile et de l’attitude de Jésus.

               « Il y a des dirigeants populaires capables d’interpréter le sentiment d’un peuple, sa dynamique culturelle, et les grandes tendances d’une société. La fonction qu’ils exercent, en rassemblant et en dirigeant, peut servir de base pour un projet durable de transformation et de croissance qui implique aussi la capacité d’accorder place à d’autres, en vue du bien commun. Mais elle se mue en populisme malsain lorsqu’elle devient l’habileté d’un individu à captiver afin d’instrumentaliser politiquement la culture du peuple, grâce à quelque symbole idéologique, au service de son projet personnel et de son maintien au pouvoir. Parfois, on cherche à gagner en popularité en exacerbant les penchants les plus bas et égoïstes de certains secteurs de la population. Cela peut s’aggraver en devenant, sous des formes grossières ou subtiles, un asservissement des institutions et des lois. » (159).

 

               Le saint du jour : St Winoc de Bergues.

               Lorsqu’on arrive à Bergues, par l’autoroute Lille-Dunkerque, la première image est celle d’une tour massive, vestige du clocher de l’abbaye fondée au VIIème siècle par St Winoc. La ville s’appela longtemps « Bergues St Winoc », « Sint Winoksbergen », en flamand.

               Winoc était un noble armoricain, né en Domnonée, la région qui s’étendait du Mont-St-Michel à la rade de Brest. Il appartient à ce vaste courant de moines irlandais qui ont parcouru et évangélisé nos régions, et poursuivi leur œuvre fondatrice vers l’Est et au-delà du Rhin : Clomban (Luxeuil), Folquin (St Omer), Etton (Dompierre s/ Helpe), Folian ou Feuillien (La Louvière et le Roeulx), Dodon (Moustier-en-Fagne), Josse, ou Joris (Montreuil s/ Mer)  Ils ont imprégné l’Histoire de nos régions en y apportant la culture, la foi chrétienne , à partir des abbayes et des paroisses qu’ils ont créées, et furent des tremplins d’évangélisation et de civilisation, des lieux d’humanisation et de vitalité économique. De même, St Amand qui, d’entre eux, fut le plus illustre.

Méditation proposée par le p. Jean-Marc Bocquet

Article publié par Sandrine' Declercq (paroisse de St Amand • Publié le Samedi 07 novembre 2020 • 672 visites

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