St AUBERT (15 décembre)
Voilà un saint bien de chez nous ! Il a laissé son nom à une commune du Cambrésis, St Aubert, et à 4 (anciennes) paroisses du diocèse de Cambrai (Cambrai, St Géry-St Aubert ; Proville, St Aubert, Sailly, et une dans le diocèse de Tournai (Mont St Aubert, au-dessus de Tournai)..
Il fut le 7èmeévêque de Cambrai, de 633 à 668. Sa vie est relativement peu connue, sinon par les contacts qu’il entretint avec les moines évangélisateurs de nos régions : Ghislain et Amand en particulier. Il a été le père spirituel de Landelin, jeune, riche et violent seigneur. A cette époque, en apportant l’Evangile, les évêques contribuaient largement à la civilisation des mœurs, libérant les esclaves, fondant des institutions de charité, apportant la culture latine, favorisant l’assainissement de la terre et une économie capable de faire vivre la population. Multipliant les monastères. Aubert participa à organiser la société, en éloignant la violence, en incitant les chefs de bande à la repentance, en favorisant les échanges entre moines évangélisateurs. C’est ainsi qu’il convertit Landelin, qui changea de vie et se fit fondateur de monastères dans toute la région : Lobbes, Aulne, sur la Sambre, Wallers-en-Fagne et Crespin. Aubert se lia à St Ghislain, avec qui il fonda les monastères de Marchiennes, Ursigundus (St Ghislain), puis, avec Vincent Madelgaire et sa famille, il favorisa l’essor des monastères d’Hautmont (Vincent), de Soignies (Ste Gertrude), Maubeuge (Ste Aldegonde) et Mons (Ste Waudru). Il eut des relations avec Landry, fils de Ste Waudru, qui devint évêque de Paris.
La vie de St Aubert, tout ancienne qu’elle soit, trace des chemins d’évangélisation pour aujourd’hui : passion pour Jésus-Christ, amour des plus humbles, souci de l’humanisation des mœurs, esprit d’équipe et de partage, audace face aux pouvoirs temporels, refus de la violence, confiance en la force de la bienveillance et de la repentance. Un chemin qui continue à inspirer le pape François.
Fratelli Tutti 285
« Au nom de Dieu qui a créé tous les êtres humains égaux en droits, en devoirs et en dignité, et les a appelés à coexister comme des frères entre eux pour peupler la terre et y répandre les valeurs du bien, de la charité et de la paix,
Au nom de l’âme humaine innocente, que Dieu a interdit de tuer, affirmant que quiconque tue une personne est comme s’il avait tué toute l’humanité et que quiconque en sauve une est comme s’il avait sauvé l’humanité entière,
Au nom des pauvres, des personnes dans la misère, dans le besoin et des exclus que Dieu a commandé de secourir comme un devoir demandé à tous les hommes et, d’une manière particulière, à tout homme fortuné et aisé.
Au nom des orphelins, des veuves, des réfugiés et des exilés de leurs foyers et de leurs pays ; de toutes les victimes des guerres, des persécutions et des injustices ; des faibles, de ceux qui vivent dans la peur, des prisonniers de guerre, et des torturés en toute partie du monde, sans aucune distinction,
Au nom des peuples qui ont perdu la sécurité, la paix et la coexistence commune, devenant victimes des destructions, des ruines et des guerres.
Au nom de la fraternité humaine qui embrasse tous les hommes, les unit et les rend égaux. Au nom de cette fraternité déchirée par les politiques d’intégrisme et de division, et par les systèmes de profit effréné, et par les tendances idéologiques haineuses, qui manipulent les actions et les destins des hommes.
Au nom de la liberté, que Dieu a donnée à tous les êtres humains, les créant libres et les distinguant par elle.
Au nom de la justice et de la miséricorde, fondements de la prospérité et pivots de la foi,
Au nom de toutes les personnes de bonne volonté, présentes dans toutes les régions de la terre.
Au nom de Dieu et de tout cela, nous déclarons adopter la culture du dialogue comme chemin ; la collaboration commune comme conduite ; la connaissance réciproque comme méthode et critère.
Méditation préparée par le p. Jean-Marc Bocquet